L’année 2017 sera sans doute celle du développement des crypto-monnaies en Afrique. Le Bitcoin, la Blockchain et les monnaies digitales viennent quelque peu bouleverser le schéma classique des marchés financiers traditionnels. Malgré une crise de croissance du Bitcoin et des débuts chaotiques, ces dernières années l’ont plutôt tiré à la hausse jusqu’à atteindre des sommets historiques encore jamais vu à plus de 1600 $.
Le concept de monnaie peer-to-peer a en effet totalement transformé le secteur des échanges et permet aujourd’hui de se passer du système financier classique du fait de sa nature numérique qui lui permet de s’affranchir totalement des banques centrales et des opérateurs financiers. La traçabilité des transactions est inscrite dans la Blockchain de façon transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle. C’est donc une forme de registre crypté qui garde l’historique des transactions avec un réel avantage, la quasi suppression des frais de transactions entre les tiers.
Le Bitcoin va arriver progressivement en Afrique. Avec des perspectives de croissance estimées à plus de 35% d’ici à 2022, essentiellement portées par l’Amérique, l’Europe, l’Asie-Pacifique et l’Inde, l’utilisation des crypto monnaies devrait augmenter de façon significative dans les prochaines années sur le continent africain.
Compte tenu de l’importance des flux financiers vers l’Afrique (plus de 30 millions d’africains vivant en dehors du continent et 60 milliards de dollars transférés par an) et des problèmes liés à l’utilisation des banques avec des personnes souvent non bancarisées, le Bitcoin et les monnaies digitales apportent une alternative intéressante pour permettre des échanges de valeur presque sans frais.
Le Bitcoin pourrait être une opportunité de contournement du franc CFA et certains Etats d’Afrique de l’Ouest se préparent à lancer le E-CFA, la version numérique du franc CFA basée sur la technologie Blockchain.
Véritable outil d’émancipation, de développement et d’échange pour des millions, voir des milliards de personnes, des solutions prometteuses telles Humaniq donnent la possibilité à ses utilisateurs, grâce à un simple téléphone portable doté d’une caméra, de s’échanger des crypto devises en utilisant la bio-identification (proof-of-face, preuve par le visage) sans la contrainte d’un compte bancaire classique avec une pièce d’identité et les frais associés. Les milliards d’habitants des pays sous-développés pourraient ainsi être bancarisés à moindre frais et cette innovation majeure permettrait un essor économique sans précédent du continent africain grâce au Bitcoin.